Dominique De Villepin

Dominique De Villepin

Après son intervention télévisée de la semaine dernière, après la journée de grève du 4 octobre et après le conflit à

la SNCM

, la popularité du premier ministre apparaît en nette baisse dans les sondages.

Sa prestation devant les cameras dans l’émission d’Arlette Chabot a été assez bonne. Très bonne dans la forme, avec un langage clair, agréable à entendre, avec assez peu de langue de bois, malgré tout, moins bonne sur le fond, où il donne l’impression qu’ il n’a pas la connaissance des dossiers que l’on pourrait espérer d’un premier ministre, mais surtout parce qu’il reste obligatoirement prisonnier de sa fidélité à J. Chirac et qu’il n’a pas en définitive les coudées franches.

Dominique De Villepin n’est pas gaulliste ni chiraquien, il est Gaullien. Ila la prestance d’un vrai Président de

la République

, qui, élu, devrait choisir comme Premier Ministre un vrai professionnel de la politique, connaisseur des dossiers et sans ambition suprême, ce qui éliminerait toute stratégie électorale et lui donnerait la liberté de s’attaquer aux vrais problèmes et de trouver et appliquer les bonnes solutions qui ne manquent pas et qui sont parfaitement dans les cordes de la république.

Je suis un homme de gauche, j’ai, néanmoins, toute liberté pour exprimer mes idées, puisque mon seul centre d’intérêt c’est

la France.

Je reste totalement convaincu que la solution à la crise française viendra d’un gouvernement de gauche, mais je n’oublie pas que

la France

doit d’une façon ou d’une autre réussir la cohabitation de ses deux moitiés, droite et gauche.

Actuellement, à droite, deux personnes seulement peuvent prétendre à la candidature à la présidentielle de 2007. Dominique De Villepin et Simone Veil. Ce sont les deux seules personnes qui ont un vrai profil de présidentiables de droite, sans chaînes aux pieds, sans a priori politiques, et capables de promouvoir et appliquer une politique de droite intelligente, qui tiendrait compte des réalités. Notre préférence, de Villepin président Mme Veil premier Ministre.

La France

a besoin, et cela est valable autant à droite que à gauche, d’un président ou présidente représentatif et d’un premier ministre pragmatique qui ne soit pas prisonnier ni du Medef ni de

la CGT

, pour simplifier le débat.

A gauche, deux présidentiables possibles, et les deux seuls, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal. Notre préférence à DSK comme président avec SR comme premier ministre.

Un président avec la dimension internationale nécessaire, une Première Ministre pragmatique, qui aussi bien à droite qu’à gauche, décrisperait le débat, prendrait les problèmes par le bon bout et imposerait les vraies solutions.

Toute autre polémique sur d’autres candidatures est tout simplement un débat politicien, nourri exclusivement d’ambitions personnelles, autant à droite qu’à gauche.

Ni Sarkozy ni Fabius, ni Lang ni Alliot Marie réunissent les caractéristiques ni le profil du président ni du premier ministre dont

la France

a besoin.

Ce n’est pas du tout un discours « ex cathedra » mais le fruit d’une très longue et très profonde réflexion.

La France

a besoin d’être gouvernée au centre, mieux encore par une gauche modérée, vu que jamais le Centre ne pourra assumer cette responsabilité dans les circonstances actuelles.

La collaboration d’un homme comme François Bayrou, et pas celle d’un quelconque De Robien, sera, toutefois indispensable et efficace.

Son idée de l’Europe peut très bien être l’avenir par la concertation entre les pays, libres des a priori historiques et souvent dépassés, qui entravent son fonctionnement et son avancement.

Même si mes préférences vont sans la moindre hésitation vers un président et un gouvernement de gauche, je reste persuadé que quelque soit le résultat d’une élection jouée entre les candidats que je viens de nommer et qui devraient dans les deux cas constituer le ticket annoncé d’avance par chaque camp, le redressement de

la France

devient possible.

Les decissions politiques concernant les problèmes du pays ne peuvent en aucun cas ètre subordonnées au dessin personnel ni à l’ambition d’un dirigeant.

Nous assistons actuellement aussi bien à droite qu’à gauche au plus affligeant des spectacles avec des acteurs qui « raclent » matériellement le parquet pour accéder à la fonction suprême faisant fi de l’intérêt du pays. Fabius, Sarkozy en sont les exemples évidents.